Vendredi 3 juillet 2015 – 8ème jour
Nous goûtons ce matin à une spécialité locale (la fouace de Laguiole sorte de brioche sucrée à la fleur d’oranger), avant de quitter Espalion sur les coups de 8h.
Nous rattrapons très vite nos quatre compères partis à peine un quart d’heure avant nous.
Ils ont pris un peu de retard sur leur programme car Marie-Hélène est tombée en butant sur un trottoir et, entraînée par le poids du sac, n’a pas pu se rattraper avec les mains. Son bras était bien abîmé et ils ont hésité un instant à faire un passage à l’hôpital.
Finalement, la pharmacienne les a rassurés, a désinfecté les plaies et ils ont pu repartir aussitôt.
Nous les rejoignons à la sortie de la ville et les accompagnons jusqu’à Saint-Pierre-de-Bessuéjouls, petite chapelle romane que nous visitons ensemble.
Nous traversons le village de Bessuéjouls sous un ciel couvert, presque noir.
Nous sentons quelques gouttes et craignons d’avoir à sortir les vêtements de pluie, mais ce ne sera finalement pas nécessaire.
A la sortie de Bessuéjouls, nous gravissons un chemin escarpé et assez raide en haut duquel nous retrouvons la route, que nous suivrons jusqu’à Verrières.
Nous arrivons au petit village de Verrières…
Après une courte pause, nous repartons en direction d’Estaing, en empruntant la route.
Étape incontournable sur le chemin menant les pèlerins vers Compostelle, le village est aussi réputé pour son patrimoine (Estaing fait d’ailleurs partie des plus beaux villages de France).
En arrivant devant le village, nous admirons le château du XVIème siècle qui le surplombe, puis y pénétrons en franchissant le pont sur le Lot (site classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO).
Après une visite éclair du village, nous nous arrêtons en terrasse pour nous reposer.
Très vite, le soleil commence à se faire sentir, et nous rechaussons à 11h pour pouvoir attaquer la côte qui nous attend à la sortie d’Estaing avant qu’il ne commence à faire trop chaud.
Entre Estaing et Massip, nous longeons le Lot un moment avant de débuter l’ascension d’une colline.
Arrivés en haut, nous commençons à chercher un coin d’ombre pour faire notre pause déjeuner… mission quasi-impossible! Au bout de deux heures en plein soleil, nous décidons, faute de mieux, de nous arrêter à l’ombre d’un arbre sur le bord de la route, assis sur nos sas à dos.
L’endroit n’est pas très agréable aussi nous écourtons la pause pour rejoindre au plus vite notre gîte que nous atteindrons vers 15h.
A l’arrivée au gîte, nous sommes surpris de trouver la porte ouverte, mais personne à l’intérieur.
Un tableau à l’entrée nous explique le fonctionnement : nos chambres sont réservées, le dîner prévu à 19h et la maison entière à notre disposition d’ici là (même les boissons sont en libre service : il suffit de noter nos consommations pour les payer plus tard, ou bien de laisser directement la somme due dans une boîte). On est presque comme à la maison!
Nous avons en outre la bonne surprise de constater que nous partageons le gîte ce soir avec nos 4 jeunes retraités, qui ne devraient d’ailleurs pas tarder à débarquer.
A 17 heures, les deux couples arrivent au gîte puis, quatre douches plus tard, nous goûtons ensemble à un apéritif local à base de vin rouge, sirop de châtaigne et liqueur de châtaigne. Nous passons ensuite à table à 19h précises.
Comme d’habitude, le propriétaire du gîte nous a cuisiné un dîner copieux et délicieux : salade landaise, plat en sauce genre bœuf bourguignon à base de porc et de châtaignes accompagné de « PPP » (= Pétrole Pour Pèlerin, c’est-à-dire des pâtes dans leur jargon), fromage et tarte aux pommes.
Le repas terminé, nous discutons un peu avec le gérant de l’exploitation qui nous explique que le chemin de Saint-Jacques est une aubaine pour les agriculteurs du coin, qui ne pourraient pas toujours vivre des seuls revenus de leur exploitation. Un dernier café et nous montons nous coucher.
Étape 8 validée : 24km en 7h.
Pour en savoir plus consultez aussi tous nos retours d’expérience sur le Chemin de Compostelle :
> Compostelle : quel chemin choisir en France ?
> Compostelle : quand partir faire le chemin?
> Compostelle : choisir ses hébergements