De retour à Paris et pour répondre aux différentes questions qui nous ont été posées, nous complétons le récit du séjour par quelques retours d’expérience qui, nous l’espérons, serviront à éclairer ceux qui auraient envie de partir sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle…
Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle : lequel choisir?
Au départ, nous avions prévu de partir une semaine faire une partie du chemin vers Saint-Jacques-de-Compostelle, mais n’étions pas fixés sur le tronçon que nous voulions parcourir. Nous avions seulement décidé de partir sur les chemins français, laissant de côté l’Espagne pour le moment.
Historiquement, les pèlerins devaient partir de chez eux et empruntaient de multiples chemins pour arriver à destination. Il n’existe donc pas un chemin, mais des multitudes de chemins pour se rendre à Saint-Jaques-de-Compostelle.
Toutefois, 4 chemins historiques ont été identifiés en France dans les années 1970, à partir du « Guide du pèlerin » (Codex Calixtinus), un ouvrage datant du XIIème siècle mais traduit au début du XXème siècle. Ce manuscrit décrit brièvement les principales villes par lesquelles passaient les pèlerins à l’époque, mais ne permet toutefois pas d’établir un tracé précis.
La Fédération Française de Randonnée et la Société des Amis de Saint-Jacques sont à l’origine des tracés de ces 4 chemins, dont certains tronçons sont aujourd’hui classés au Patrimoine mondial de l’UNESCO :
– la via Turonensis qui prend son point de départ à Paris, passe par Poitiers et longe ensuite la côte atlantique,
(2881km de Paris à Saint-Jacques-de-Compostelle, 71 jours de marche)
– la via Lemovicensis qui part de Vézelay en passant par Limoges et Périgueux,
(1920km de Vézelay à Saint-Jacques-de-Compostelle, 87 jours de marche)
– la via Tolosana, la plus au sud, qui commence à Arles, puis passe, comme son nom l’indique, par la ville de Toulouse,
(1641km d’Arles à Saint-Jacques-de-Compostelle, 72 jours de marche)
– et pour finir la via Podiensis, le plus connu, dont le point de départ se trouve au Puy-en-Velay.
(1522km du Puy-en-Velay à Saint-Jacques-de Compostelle, 65 jours de marche)
Les 4 chemins français finissent par se rejoindre côté espagnol sur ce qu’on appelle le « Camino frances » (chemin franc) en passant par Saint-Jean-Pied-de-Port (sauf pour la via Tolosana). Voir carte ci-dessous :
Nous choisissons le chemin au départ du Puy-en-Velay (la via Podiensis) qui nous promet la traversée de lieux chargés de l’histoire du pèlerinage : en effet, certains tronçons ont été classés au Patrimoine mondial de l’UNESCO (voir carte ci-dessus). Nous partons aussi du principe qu’étant le plus emprunté, la via Podiensis doit être le chemin le mieux équipé en hébergements et le mieux balisé.
> Chemin du Puy-en-Velay (via Podiensis) : d’où partir?
Une fois décidés sur le chemin, il nous fallait encore choisir le tronçon : 738 km séparent Le-Puy-en-Velay de Saint-Jean-Pied-de-Port, soit environ 32 jours de marche. Nous n’avions qu’une grosse semaine de congés et devions décider de la portion du tracé que nous allions parcourir.
Nous avions essayé de nous renseigner pour savoir quelle partie du chemin était la plus belle, et avions a priori un léger penchant pour le pays basque. Mais les tronçons classés au Patrimoine mondial de l’UNESCO sont plutôt situés dans la première partie du chemin.
En outre, s’il ne nous était pas possible de parcourir tout le chemin en une fois cette année, nous serions peut-être contents après cette première expérience d’y retourner pour faire la suite. Dans cette optique, il nous est apparu logique de commencer par le début de la via Podiensis.
Nous avions notre point de départ : Le-Puy-en-Velay.
Après coup, de nombreux randonneurs nous ont conforté dans notre choix, puisqu’il semblerait que la première partie soit effectivement la plus jolie. Mais c’est une affaire de goût, et nous ne manquerons pas de poursuivre le chemin vers Saint-Jean-Pied-de-Port pour nous faire notre propre opinion sur le sujet.
> Chemin du Puy-en-Velay (via Podiensis) : où s’arrêter?
Restait à déterminer notre point d’arrivée. Notre première idée était de s’arrêter à Conques, qui est un point d’arrivée classique lorsqu’on fait une semaine à partir du Puy.
Nous avons donc acheté le topoguide du tronçon en question (Le-Puy-en-Velay / Figeac) pour commencer à détailler les étapes jour par jour. Le topoguide prévoyait 11 jours de marche jusqu’à Conques, ce qui collait parfaitement à notre planning.
Seulement nous avions une contrainte supplémentaire : la nécessité de s’arrêter dans une ville desservie par une gare SNCF. Or il n’y a pas de gare à Conques. Il nous fallait donc poursuivre jusqu’à Figeac (soit 3 jours de marche supplémentaires) pour pouvoir remonter directement sur Paris en train.
Nous n’avons pas vraiment creusé les autres options (navettes et autres qui auraient sûrement pu nous rapatrier à une gare SNCF) et avons décidé de prolonger notre séjour pour finir à Figeac, quitte à allonger un peu les étapes pour pouvoir tout faire en 11 jours.
Nous avions notre point d’arrivée : Figeac. Nous partirions donc 11 jours pour parcourir le tronçon Le-Puy-en-Velay / Figeac.
Pour en savoir plus consultez aussi nos articles :
> Compostelle : quand partir faire le chemin ?
> Compostelle : choisir ses hébergements
> Compostelle : faire son sac à dos
> Compostelle : le tronçon du Puy-en-Velay à Figeac
Et nos articles au jour le jour :
> Chemin de Compostelle : 11 jours du Puy-en-Velay à Figeac