3 livres à lire sur les plages de Grèce
Tongs, chapeau, lunettes, crème solaire…tout y est? C’est bon vous êtes paré pour partir en Grèce!
La valise est quasiment bouclée, il ne vous manque plus qu’une seule chose : un ou deux bons bouquins pour occuper vos longues heures de farniente sur la plage.
Voici une sélection de livres sur la Grèce que je vous recommande chaudement.
Pour les amoureux de la nature
« La trilogie de Corfou », Gerald Durell
C’est la lecture idéale pour un séjour à Corfou bien sûr, dans n’importe quelle autre île grecque, ou encore en Grèce tout court… Je n’ai jamais mis les pieds à Corfou et pourtant, depuis la lecture des trois volumes de la trilogie, j’ai comme l’impression d’y avoir vécu…
Un chef-d’œuvre du genre, à l’humour anglais irrésistible, que je recommande aux amoureux de la nature et de petites bêtes en tout genre, petits ou grands!
L’auteur :
Né en 1925 en Inde Britannique, Gerald Durrell, frère du célèbre écrivain Lawrence Durrell, est un naturaliste, écrivain et présentateur TV.
Véritable amoureux de la nature, c’est à lui que l’on doit la fondation de la « Durrell Wildlife Conservation Trust », ainsi que le parc zoologique situé sur l’île de Jersey dans la Manche.
Résumé du livre :
« A la veille de la Seconde Guerre Mondiale, Lawrence Durrell, futur auteur du Quatuor d’Alexandrie, fuit l’hiver anglais avec sa mère, sa sœur Margo, cœur d’artichaut, ses frères Leslie, autoritaire chasseur en herbe et « Gerry » éminent zoologiste d’une douzaine d’années. Ils s’installent à Corfou, jardin d’Eden au beau milieu de la mer Ionienne. Là, le benjamin de la tribu part à la conquête de son île et de sa grouillante faune. Les souvenirs qu’il a conservés de cette époque enchanteresse ont donné naissance à des mémoires en trois volumes, adoubés par des générations de lecteurs, adultes et enfants confondus. »
Extrait choisi :
« – Cette maison est un enfer, je vous assure. Il n’est pas un coin qui ne fourmille de bêtes malintentionnées prêtes à se jeter sur vous. Un geste aussi simple, aussi inoffensif que celui d’allumer une cigarette est plein de risques. D’abord, j’ai été attaqué par un scorpion, une bête hideuse qui a répandu du venin et des petits partout. Puis ma chambre a été saccagée par des pies. Maintenant il y a des serpents dans la baignoire et des bandes d’albatros volent autour de la maison avec des bruits pareils à ceux d’une tuyauterie défectueuse.
– Larry, mon chéri, tu exagères, dit Mère souriant vaguement aux invités. »
Pour les férus d’histoire
« Homère, Iliade », Alessandro Baricco
Un voyage en Grèce est sans aucun doute l’occasion de se rafraîchir la mémoire en relisant ses classiques, et parmi eux les deux incontournables que sont l’Iliade et l’Odyssée, d’Homère.
Je sais ce que vous allez me dire… en vacances sur les belles plages de sable grecques, vous avez envie de tout sauf de vous prendre la tête en (re)lisant des classiques de l’Antiquité écrits en vers, aux références parfois obscures (sauf à être hyper calé en mythologie, ce qui est loin d’être votre cas) et dont la moitié risque de vous échapper à moins de relire 10 fois chaque phrase.
Et j’étais tout à fait d’accord avec vous, jusqu’à ce que (Eurêka!) je tombe dans ma bibliothèque sur une adaptation de l’Iliade par un auteur que j’apprécie tout particulièrement, Alessandro Baricco. Réécrit en prose donc, cette version de l’Iliade est débarrassée de tout ce qui pourrait gêner la compréhension d’un lecteur moderne : la langue est moderne et fluide, la chronologie rétablie et le texte débarrassé d’un certain nombre d’interventions divines.
L’auteur :
Né en 1958 à Turin, Alessandro Baricco a d’abord étudié la philosophie et la musique avant de devenir journaliste, critique, présentateur TV. Il publie son premier roman à 33 ans (« Les châteaux de la colère ») pour lequel il sera récompensé du prix Médicis étranger. Suivront ensuite d’autres succès tels que « Soie », « Noveccento : pianiste », …
Résumé du livre :
« La tristesse est notre destin : mais c’est pour cela que nos vies seront chantées à jamais, par tous les hommes qui viendront. »
La voix d’Homère continue de résonner du fond des siècles. L’Iliade chante cinquante et un jours de la dernière année d’une guerre de dix ans qui prend fin avec la conquête et la destruction de Troie. Elle chante des dieux, des hommes et des héros, inoubliables dans la colère et l’ambition, l’audace et l’ingéniosité, la vengeance et la pitié, prisonniers des frontières d’un éternel champ de bataille. Souhaitant adapter ce texte pour une lecture publique, Alessandro Baricco a relu l’Iliade comme s’il fallait en revenir là, à Homère, pour contempler l’un des paysages les plus majestueux de notre destin.
À partir d’une traduction moderne, il a concentré et ramené la matière première du texte à vingt et une voix dont la dernière, celle de l’aède Démodochos, raconte la fin de Troie ; les personnages d’Homère sont invités sur la scène – les dieux laissés au second plan – pour raconter, avec des accents très contemporains, leur histoire de passion et de sang, leur grande guerre, leur grande aventure. »
Extrait choisi :
« La guerre est une obsession de vieux, qui envoient les jeunes la faire ».
Pour les plus intellectuels
« Une certaine idée de la Grèce », Jacqueline de Romilly
La visite des grands sites de Grèce vous a donné envie d’approfondir votre réflexion sur la Grèce Antique? Je ne peux que vous conseiller de lire Jacqueline de Romilly, « Une certaine idée de la Grèce ».
L’auteur :
Jacqueline de Romilly est une figure incontournable lorsque l’on évoque la Grèce. Académicienne de renom, elle a dédié sa vie à l’enseignement du grec ancien et à l’étude de la Grèce antique. Elle a publié de nombreux ouvrages sur le sujet, dont celui que je vous présente aujourd’hui : « Une certaine idée de la Grèce ».
Résumé du livre :
« L’Europe et la culture occidentale sont nées, il y a un peu plus de deux mille quatre cents ans, au moment où un petit pays a inventé, presque d’un seul coup, la littérature, l’art, la philosophie et la politique : c’est cela le miracle grec. Qui ne souhaiterait pouvoir disposer, avec un seul ouvrage, de ce qui fait l’essentiel du message de cette Grèce antique ? Et qui, mieux que Jacqueline de Romilly, pouvait ainsi montrer au public le plus large combien cette culture grecque est vivante et actuelle ? »
Extrait choisi :
« … en voyant la façon dont étaient exprimées, en ce début de notre culture, ces idées que les Grecs découvraient alors et qu’ils développaient avec une merveilleuse clarté, j’ai très souvent éprouvé cette espèce de saisissement qu’apporte la présence de la beauté. Je ne veux pas dire par là que les Grecs étaient des optimistes béats, peignant la vie sous des couleurs absolument charmantes et douces ! ils sont les inventeurs de la tragédie, ils connaissent la violence, la guerre, la mort ; mais ils ont eu conscience de tout ce qu’il y a d’émouvant, de magnifique, de stimulant même dans la vie humaine, et ils ont su le dire de manière incomparable. «