C’est la fin de notre première semaine de road trip en Andalousie. Nous avons quitté Cadix et nous apprêtons à visiter Séville en 3 jours… Enfin un peu moins, car notre 3ème jour sera consacré pour partie au trajet vers notre prochaine destination!

En bon touristes que nous sommes, nous n’avons pas échappé à la visite des incontournables de la ville (le Real Alcazar, la cathédrale et la place d’Espagne), que nous évoquons dans un second article : À voir à Séville : les incontournables.

Mais ce que nous avons vraiment apprécié à Séville, et que nous avons souhaité partager dans cet article, c’est plutôt l’ambiance de la ville. C’est de nous balader dans les quartiers un peu excentrés, loin de l’agitation touristique… C’est de flâner dans ses rues commerçantes… Ou encore de prendre un café au bord du Guadalquivir!

Visiter Séville : nos conseils pratiques

Quelques conseils pratiques pour préparer votre séjour à Séville…

Conseil #1 : Éviter de circuler en voiture à Séville

Nous l’avons appris à nos dépens, Séville n’est clairement pas une ville où il fait bon circuler en voiture.

Ce n’était pourtant pas faute d’avoir été prévenus! Les avertissements de notre cher Guide du Routard, et notre petite, mais néanmoins suffisante expérience des villes andalouses auraient dû nous dissuader d’essayer de  rejoindre notre hôtel en voiture…

Nous avons perdu plus d’une heure à tourner dans le dédale des ruelles du centre-ville (certaines à peine assez larges pour permettre à notre Ford Fiesta de se faufiler), à la recherche de parkings introuvables ou très mal indiqués.

Rue piétonne à Séville

Pour achever de vous convaincre d’éviter, si vous le pouvez, de circuler en voiture dans Séville, sachez que le stationnement dans les parkings de la ville est cher (environ 20€/jour), et que les hôtels de la ville n’ont généralement pas d’autre option à vous offrir qu’une infime réduction sur le prix des parkings publics.

Mais une fois la voiture garée, force est de constater qu’il est très agréable de se promener dans des rues piétonnes ou quasi-piétonnes pour la plupart.

Conseil #2 : Réserver à l’avance son hôtel à Séville

La voiture enfin garée, nous rejoignons ce qui sera notre « premier » hôtel à Séville. Je m’explique…

Pour avoir la liberté de prolonger (ou d’écourter) notre séjour au gré des villes traversées au cours de notre road trip andalou, nous n’avions réservé aucun hébergement à l’avance, contactant généralement les hôtels la veille pour le lendemain.

Ce qui nous avait assez bien réussi jusqu’alors pose quelques problèmes dans une ville comme Séville, qui connaît une très forte affluence le week-end. Les hôtels à peu près bien situés étant complets, nous avons dû couper le séjour en deux pour passer la première nuit dans un hôtel, les deux suivantes dans un autre (pratique non?).

Par chance, nous avons pu réserver deux hôtels assez peu éloignés l’un de l’autre et très bien situés (au cœur du barrio de Santa Cruz), à quelques rues seulement des principaux monuments de la ville.

Conseil #3 : Réserver une table pour dîner à Séville

Après avoir déposé nos affaires à l’hôtel, nous sortons, affamés, à la recherche d’un endroit où dîner.

Un vendredi soir, dans le quartier éminemment touristique de Santa Cruz, nous ne nous attendions pas à ce que les rues soient désertes. Mais nous étions loin d’imaginer une telle effervescence!

Séville le week-end

Dans les quelques rues à proximité de la cathédrale, les bars à tapas débordent de monde, s’étalant parfois jusqu’au milieu de la rue.

Et si les touristes sont nombreux aux terrasses des restaurants, les sévillans ne sont pas en reste, attroupés autour des tables hautes de ce que nous supposons être les meilleures adresses du quartier, le tout formant ce qui ressemblerait à un immense bar à ciel ouvert. L’animation dans la ville est telle qu’au beau milieu de la rue Mateos Gago, nous nous surprenons à hausser la voix pour nous entendre!

Trouver un endroit où s’attabler dans ce joyeux désordre relève presque du défi.

Par miracle, et après plusieurs tentatives infructueuses, nous réussissons à dégoter une table dans l’un de ces nombreux bars à tapas et dînons d’un délicieux jamon iberico et de croquettes de fromage, autre succulente spécialité espagnole, avant de regagner notre hôtel.

Bar à tapas à Séville

Séville au fil de ses barrios

La visite des incontournables à voir à Séville peut occuper une bonne journée en fonction du temps d’attente et de votre rythme de visite.

Mais si elle est quasiment inévitable, ce serait pourtant passer à côté de la ville que de s’en contenter. Car pour s’imprégner de l’atmosphère des lieux, il faut se perdre dans les ruelles, prendre le temps de déguster de délicieuses tapas en terrasse, flâner sous les marchés couverts, etc.

Le quartier de Santa Cruz

C’est sans aucun doute le quartier le plus touristique de la ville. Il n’est toutefois pas désagréable de se promener dans les ruelles de cet ancien quartier juif.

Giralda place de la Juderia à Séville

De la place de la Juderia, la tour Giralda offre son meilleur profil.

Le quartier de Triana

En traversant le pont San Telmo qui enjambe le Guadalquivir, nous découvrons le charme tranquille de Triana, ancien quartier des ouvriers et des céramistes, comme nous le rappellent certaines façades des rues que nous empruntons.

Nous nous arrêtons à l’une des nombreuses terrasses de la Calle Betis, le temps d’un déjeuner au bord du Guadalquivir, face à la célèbre Torre del Oro et loin de l’agitation du centre historique.

Calle Betis le long du Guadlaquivir à Séville
En haut à gauche de la photo la Torre del Oro

Puis nous quittons le quartier par le pont Isabel II, au bout duquel la gitane de la plaza del Altozano nous rappelle que Triana était autrefois le repère des gitans, avant que ces derniers n’en soient chassés dans les années 1950.

Le quartier d’Alfalfa

Nous regagnons le centre de Séville pour quelques visites dans le quartier d’Alfalfa, situé au nord de Santa Cruz.

La casa de Pilatos

Nous commençons par la casa de Pilatos (maison de Pilate), qui n’a jamais appartenu au tristement célèbre Ponce Pilate, mais dont la demeure à Jérusalem aurait quelques ressemblances avec celle-ci.

Dans ce palais, datant des XVème et XVIème siècle, l’art mudéjar s’exprime merveilleusement bien : arcades de plâtre ouvragées, plafonds en bois sculpté et somptueux panneaux d’azulejos.

Casa de Pilatos à Séville
Remarquez la tenue, assortie aux azulejos!

Les heureux propriétaires de l’époque, férus de statues antiques, en ont fait un véritable musée à ciel ouvert.

Statue dans le jardin de la casa de pilatos

Et les jardins ne sont pas en reste, même si, en cette saison, on ne peut qu’imaginer les splendides parterres de rosiers en fleurs…

Jardins de la casa de Pilatos

Nous poursuivons notre découverte du quartier un peu plus loin, sur la plaza del Salvador, où, jour et nuit, les tables de l’unique bar à tapas (La Antigua Bodeguita) sont constamment prises d’assaut par des hordes de sévillans assoiffés!

En arrivant sur la place, notre regard est irrésistiblement attiré par la façade rouge brique de la belle église qui y trône, l’iglesia colegial del Divino Salvador.

C’est l’église la plus importante de Séville après la cathédrale.

Nous avons pourtant hésité à la visiter, et si le prix de l’entrée n’était pas compris avec celui de la cathédrale (pensez à conserver votre ticket d’entrée!) nous serions probablement passés à côté de ses époustouflants retables gothiques.

Retable de l'église del divino salvador à Séville

Nous quittons enfin la plaza del Salvador par la très commerçante Calle Sierpes, qui nous mène tout droit à la Plaza San Francisco, face à l’Hôtel de ville, dans le quartier d’El Arenal.

Le quartier d’El Arenal

Nous passons vite dans ce quartier, juste le temps d’admirer la torre del Oro, de contourner la Plaza de Toros (les arènes de la ville) et d’admirer, de l’autre côté du fleuve, les façades colorées de la Calle Betis.

Calle Betis à Séville

Le quartier du centre et du musée des beaux-arts

Nous remontons le long du fleuve jusqu’au musée des beaux arts (Musea del Bella Artes), dont la visite vaut le coup d’œil, ne serait-ce que pour les lieux, si vous avez un peu de temps devant vous.

La muerte del maestro
La muerte del maestro

Nous passons un peu rapidement les nombreuses œuvres religieuses du rez-de chaussée pour nous intéresser, à l’étage, aux tableaux plus typiques de l’art de vivre espagnol, comme ce tableau de José Villegas Cordera (voir ci-dessus) illustrant la mort d’un matador (la muerte del maestro).

Un peu plus au centre de la ville, à la limite avec le quartier d’Alfalfa, nous passons une tête pour admirer le rez-de-chaussée (le 1er étage n’est accessible que sur visite guidée) du palais de la comtesse de Lebrija.

Les pièces de cette splendide demeure ont été faites sur mesure par la comtesse pour accueillir des sols de mosaïques romaine, qu’elle appréciait tout particulièrement.

Mosaïques du palacio de la contesa lebrija à Séville

Puis nous poursuivons notre balade en direction des quartiers nord de la ville.

Le quartier de San Lorenzo & Alameda de Hercules

Nous parcourons le quartier de San Lorenzo à la recherche d’une terrasse agréable où nous reposer.

Et si les quelques bars à tapas de la place San Lorenzo ont l’air très accueillants, nous n’arriverons pas à y trouver la moindre place assise.

Nous continuons notre chemin jusqu’à l’immense esplanade Alamada de Hercules où pour le coup, les terrasses ne manquent pas.

Alameda de Hercules à Séville
Alameda de Hercules à Séville

Le quartier de Macarena

En poursuivant à l’est de l’Alameda de Hercules, nous tombons un peu par hasard sur le marché couvert Feria, où règne une animation étonnante pour le quartier, plutôt calme par ailleurs.

Marché couvert Feria dans le quartier de Triana à Séville

Un peu plus loin, les rues de ce quartier pourtant haut en couleurs sont en effet pratiquement désertes…
Quartier Macarena à Séville

Quartier Macarena à Séville

Nous nous perdrons un peu dans ces jolies ruelles avant de retrouver notre chemin et enfin regagner notre hôtel.

Liens utiles

> Site de l’Office du Tourisme de Séville