Après deux jours à Malaga et une étape à Ronda, notre roadtrip autour de l’Andalousie se poursuit sur la côte atlantique de l’Espagne. Nous empruntons la route des villages blancs pour rejoindre la ville de Cadix, située à environ deux heures de route.
En chemin, nous décidons de faire une halte pour le déjeuner à Arcos de la Frontera, l’un de ces mythiques villages andalous.
Arcos de la Frontera, sur la route des villages blancs
D’un blanc éclatant sous le soleil de midi, le village a l’air, de loin, d’un lézard prenant le soleil sur son rocher.
Nous laissons la voiture dans la partie basse (la plus moderne) du village et gagnons la partie haute à pied.
Curieusement, certaines voitures s’aventurent encore dans les étroites ruelles de cette partie du village… qui mériterait pourtant, selon nous, d’être piétonne!
À l’heure du déjeuner, les rues d’Arcos de la Frontera sont quasiment désertes.
Nous ne croisons que quelques touristes, attablés aux rares terrasses des restaurants de la « ciudad vieja » (vieille ville).
Nous nous dirigeons d’abord vers la Plaza del Cabildo, qui réunit les principaux centres d’intérêt du village : son élégant parador, sa basilique (la basilica Santa Maria de la Asuncion), …
… et sa magnifique vue sur les collines avoisinantes.
Là encore, nous regrettons un peu que cette place serve de parking dans une ville haute où il est pourtant quasiment impossible de circuler…
Nous nous arrêtons un peu plus loin pour une pause tapas à la terrasse de la Meson Las Murales puis, après le déjeuner, prenons plaisir à nous perdre dans le dédale de ruelles du village.
En début d’après-midi, nous regagnons la voiture pour reprendre la route en direction de Cadix.
La belle Cadix
L’arrivée à Cadix se fait en empruntant un pont dont la modernité nous surprend (Cadix étant souvent comparée à Saint-Malo), pour franchir le bras de mer qui sépare la ville du continent.
La vieille ville est en effet cernée de toutes part par l’océan atlantique, et c’est sûrement ce qui fait une grande partie de son charme…
Sa situation privilégiée sur l’Atlantique a fait de Cadix une ville très convoitée, qui connaîtra un véritable essor après la découverte des Amériques par Christophe Colomb (il embarquera d’ailleurs de son port pour son troisième voyage vers le Nouveau Monde).
La balade en bord de mer est sûrement l’un des meilleurs souvenirs que nous garderons de Cadix.
De là, les splendides dômes de la Cathédrale s’intègrent parfaitement entre les façades aux couleurs blanchies par le sel des immeubles du bord de mer.
C’est d’ailleurs par la visite de la Cathédrale que nous commençons notre découverte de la plus ancienne cité d’Occident (la ville fut fondée par les phéniciens en 1100 avant Jésus-Christ!).
Plus récente, la cathédrale de Cadix a été construite de 1723 à 1853, dans un harmonieux mélange de styles baroque et renaissance.
En entrant, nous levons la tête et sommes immédiatement frappés par la ressemblance avec la Cathédrale de Malaga que nous avons visitée au début de notre périple (en moins grandiose, il est vrai).
Une petite particularité dans celle-ci : la crypte de la Cathédrale, où est enterré le compositeur Manuel de Falla (1876-1946), originaire de Cadix et l’un des plus célèbres d’Espagne.
Nous achevons la visite en montant dans la tour-belvédère du Poniente, d’où nous avons un panorama splendide sur toute la vieille ville de Cadix.
Après l’ascension de la tour (la plus haute de Cadix), nous estimons avoir mérité une petite récompense…
C’est l’heure du goûter et nous nous attablons à l’un des nombreux cafés de la ville, la Cafétéria La Marina, (place de Las Flores) pour y déguster l’une de leurs spécialités: les churros con chocolate (churros trempés dans du chocolat chaud).
Une merveille!
Après cette pause gourmande, nous déambulons un long moment dans les rues piétonnes de la ville, commerçantes et étonnamment très fréquentées en ce vendredi après-midi!
Nous qui nous attendions à ne croiser que des touristes, nous sommes agréablement surpris par l’animation qui règne dans la ville…
Nous traversons ses nombreuses places, et notamment la Place d’Espagne (Plaza de Espana) au centre de laquelle trône un imposant monument à la Constitution (1812).
Un peu plus tard dans la soirée, nous sortons dîner près du port chez « El Ajibe » , un très bon restaurant de Cadix.
Nous profitons d’avoir les deux plats à la carte pour essayer de comprendre la différence entre deux classiques de la cuisine andalouse : le gaspacho et le salmorejo. Les deux recettes sont en effet à base de tomates, mie de pain, ail et huile d’olive mixés.
Si on met de côté les anecdotiques garnitures (tomates et concombres pour le gaspacho, jambon ibérique grillé pour le salmorejo), pas évident de faire la différence, si ce n’est que le salmorejo est peut-être un peu plus compact que son voisin… enfin en tout cas les deux sont excellents!
Après le dîner, nous partons faire quelques clichés de la ville de nuit, avant de regagner notre hôtel.