Vous voulez vous lancer sur les chemins de Compostelle en France, mais parmi la multitude de chemins référencés, vous ne savez pas lequel choisir?
Je pourrais vous répondre que le vrai pèlerin part de chez lui, et suit les chemins qui le mènent jusqu’à Santiago (Saint-Jacques-de-Compostelle) en Espagne.
Avec un peu de chance et si vous habitez les pyrénées, ce ne sera pas trop long! Comptez tout de même environ 30 jours de marche depuis Saint-Jean-Pied-de-Port… 🙂
En revanche si, comme nous, vous habitez Paris alors là c’est une toute autre histoire… il faut prévoir au bas mots 2 à 3 mois de marche.
Difficile à négocier avec son patron quand on a que 5 semaines de congés par an… il devient donc impératif de faire un choix!
D’où l’idée d’écrire cet article dans lequel nous partageons notre petite expérience dans le choix d’un tronçon sur les chemins de Compostelle.
Le vrai pèlerin part de chez lui, et suit les chemins qui le mènent jusqu’à Santiago…
Les chemins de Compostelle en France : lequel choisir?
Au départ, nous avions prévu de partir une semaine sur les chemins de Compostelle, en France, mais n’étions pas du tout fixés sur le tronçon que nous voulions parcourir : nous ignorions même qu’il y avait tant de chemins différents!
Nous avions seulement décidé de laisser de côté l’Espagne, pour éviter les grosses chaleurs (ça n’a pas vraiment marché mais bon passons…).
Historiquement, les pèlerins devaient partir de chez eux et empruntaient de multiples chemins pour arriver à destination. Il n’existe donc pas un chemin, mais des multitudes de chemins pour se rendre à Saint-Jaques-de-Compostelle.
Toutefois, 4 chemins de Compostelle historiques ont été identifiés en France dans les années 1970, à partir du « Guide du pèlerin » (Codex Calixtinus), un ouvrage datant du XIIème siècle mais traduit au début du XXème siècle et qui décrit les principales villes par lesquelles passaient les pèlerins à l’époque, même s’il ne permet pas d’établir un tracé précis…
La Fédération Française de Randonnée et la Société des Amis de Saint-Jacques sont à l’origine des tracés de ces 4 chemins :
– la via Turonensis : de Paris, par Poitiers et la côte atlantique (2881km et 71 jours de marche),
– la via Lemovicensis : de Vézelay, par Limoges et Périgueux (1920km et 87 jours de marche),
– la via Tolosana : d’Arles, par Toulouse (1641km et 72 jours de marche),
– la via Podiensis : du Puy-en-Velay, par Cahors (1522km et 65 jours de marche).
Les 4 chemins français se rejoignent ensuite en Espagne sur le « Camino frances ».
Nous choisissons le chemin au départ du Puy-en-Velay ou via Podiensis: sûrement le plus classique, le plus emprunté mais qui, justement pour ces raisons, nous permettra de traverser des lieux chargés de l’histoire du pèlerinage.
D’ailleurs, certaines portions de la via Podiensis sont classées au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Quel tronçon sur la voie du Puy?
Une fois décidés sur le chemin, il nous fallait encore choisir le tronçon : 738 km séparent Le-Puy-en-Velay de Saint-Jean-Pied-de-Port, soit environ 32 jours de marche.
Avec une grosse semaine de congés, ce n’était pas jouable! Nous pouvions parcourir environ 1/3, mais encore fallait-il savoir lequel…
Nous avions a priori un léger penchant pour le pays basque, seulement après quelques recherches, nous nous sommes aperçus que les tronçons classés sont plutôt situés dans la première partie du chemin. Autre argument de poids : s’il ne nous était pas possible de parcourir tout le chemin en une fois cette année, nous aurions peut-être envie d’y revenir plus tard pour faire la suite du chemin. Dans cette optique, mieux valait commencer par le début : le Puy-en-Velay.
Après coup, de nombreux randonneurs nous ont conforté dans notre choix, puisqu’il semblerait que la première partie soit effectivement la plus jolie. Mais c’est une affaire de goût, et nous ne manquerons pas de poursuivre le chemin vers Saint-Jean-Pied-de-Port pour nous faire notre propre opinion sur le sujet.
Mieux valait commencer par le début : le Puy-en-Velay…
Après l’intense réflexion que nous avions menée pour décider du point de départ, nous pensions avoir fini le boulot.
Erreur… il nous restait encore à déterminer notre point d’arrivée, ce qui s’est avéré moins facile qu’il n’y paraît. Car si notre première idée était de s’arrêter à Conques, point d’arrivée classique lorsqu’on fait une semaine à partir du Puy, nous nous sommes très vite aperçus qu’il n’y avait pas de gare à Conques! Impossible donc de rentrer à Paris sans prendre un bus, un taxi ou que sais-je encore…
Nous n’étions pas très motivés à l’idée d’avoir à trouver un moyen de transport pour rallier la gare.
Nous n’avions donc pas le choix, il nous fallait poursuivre jusqu’à Figeac, soit 3 jours de marche supplémentaire. Et nous ne l’avons pas regretté, car sans ça jamais nous n’aurions su que Champollion était originaire de Figeac et qu’un très beau musée, le Musée des écritures, lui y était dédié.
Jamais nous n’aurions su que Champollion était originaire de Figeac…
Les dés étaient jetés (et les billets de train réservés) : nous marcherions 11 jours du Puy-en-Velay à Figeac.
Liens utiles
> Choisir son itinéraire sur cheminsdecompostelle.com
> Les applications mobiles pour définir son itinéraire : Chemins de St-Jacques de Compostelle sur Apple, ou Chemins de Saint-Jacques sur Androïd.
2 commentaires
Bonjour; Nous nous sommes également lancé dans l’aventure des chemins de Compostelle cette année en juin du Puy en Velay à Conques pour commencer. Traverser l’Aubrac à une période fleurie est merveilleux, et tellement enchantés que nous ferons Conques > Cahors en septembre si Covid 19 et santé nous laissent tranquilles ? Votre blog est très bien explicité, merci
Merci Alain pour votre commentaire! Nous sommes ravis que notre article ait pu vous être utile.
Nous avons hâte nous aussi de pouvoir poursuivre sur ce tronçon jusqu’à Cahors… peut-être nous croiserons-nous sur le chemin 🙂
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