La question peut paraître idiote… faire le Chemin de Compostelle quand il fait beau, c’est plus sympa non?
Pas faux, d’autant plus que l’hiver, c’est mission impossible. Certains passages peuvent être encore enneigés, notamment dans l’Aubrac ou dans les Pyrénées, et les hébergements sur les chemins français n’ouvrent généralement qu’entre mi-avril et mi-octobre.
Mais la fourchette est large, et entre avril et octobre, quelle est la meilleure période pour faire le Chemin de Compostelle?
Je vous dirais que ça dépend déjà d’où vous partez et pour combien de temps.
Par exemple, certains pèlerins vont fixer leur date de départ en mai ou en juin selon leur lieu de départ, pour pouvoir arriver à Saint-Jacques de Compostelle le 25 juillet, jour de la Saint-Jacques. Et d’une façon générale, il paraît évident que pour faire tout le chemin de Compostelle, il vaut mieux partir tôt pour éviter d’arriver en Espagne au mois d’août sous les grosses chaleurs!
En ce qui nous concerne, en partant pour une dizaine de jours sur la voie du Puy, nous avons décidé de partir faire Compostelle en Juin, et on vous dit pourquoi.
Faire le Chemin de Compostelle en juillet ou en août
Contrairement à beaucoup d’autres destinations, le Chemin de Compostelle n’est pas tellement soumis aux aléas des vacances scolaires, la plupart des marcheurs étant soit de jeunes retraités, soit des adultes sans enfant, voire même des étudiants.
Donc pour faire le Chemin de Compostelle en toute tranquillité et en évitant la foule des randonneurs, les mois de juillet ou août ne sont pas à exclure, bien au contraire!
Seulement voilà, il y a un autre paramètre essentiel à prendre en ligne de compte avant partir sur les chemins de Compostelle : c’est la météo!
Or les mois de juillet et août sont souvent déconseillés à cause de la chaleur et des risques d’orages.
Et les guides vous conseilleront bien souvent de partir plutôt en mai ou en septembre pour éviter les périodes trop chaudes ou trop orageuses, surtout sur des portions de montagne comme la traversée des Pyrénées.
Faire le Chemin de Compostelle en mai ou en septembre
Les hôtes qui nous ont hébergés tout au long de notre périple sont assez unanimes sur la question : les mois les plus chargés sur le Chemin de Compostelle sont mai et septembre, car ce sont ceux qui permettent de bénéficier d’un climat agréable.
Il commence à faire bon mais pas encore trop chaud.
Seulement voilà il y a un gros inconvénient à choisir ces deux mois de prédilections : vous risquez de ne pas être seuls ni sur le chemin (et si l’objectif était de vous retrouver en tête-à-tête avec vous-même… n’y comptez plus), ni dans les gîtes! Ce qui peut devenir très problématique, notamment si vous ne savez pas à l’avance où vous comptez vous arrêtez…
Et en effet, sans réservation, vous risquez de ne pas trouver de place dans les hébergements sur le Chemin de Compostelle. Et croyez-moi, après une journée de 25km de marche, on a pas du tout envie de s’en rajouter 3 ou 4 parce que tous les gîtes situés sur le GR sont complets.
Faire le chemin de Compostelle en juin
Le mois de juin nous paraissait être un bon compromis pour espérer avoir beau temps sans trop souffrir de la chaleur : nous sommes donc partis du Puy-en-Velay le 26 juin 2015.
C’était sans compter sur les caprices de la météo, qui a décidé de nous infliger des températures caniculaires tout au long des 11 jours passés sur le chemin. Souvenir de notre plus grosse chaleur : la côte de Saint-Privat-d’Allier…
Cela dit, nous avons eu des retours de randonneurs qui, partis aux mêmes périodes les années précédentes, ont eu très froid et beaucoup de pluie sur le chemin. Or quand il pleut, un certain nombre de passages sont impraticables (il faut alors emprunter la route, beaucoup moins agréable). Sans compter qu’on ne profite pas de la même manière des paysages traversés. Finalement, nous ne en tirons pas si mal…
Souvenir de notre plus grosse chaleur : la côte de Saint-Privat-d’Allier…
Et alors que nous nous attendions à avoir beaucoup de monde à cette période de l’année sur le chemin, nous étions presque seuls dans les hébergements que nous avons fréquentés!
D’après nos différents hôtes, peut-être en raison des résultats d’examen qui tombent souvent fin juin. J’avoue ne pas bien voir le rapport, mais force est de constater que nous sommes tombés dans une semaine particulièrement creuse, ce qui peut être très utile pour ceux qui ne souhaitent pas réserver leurs hébergements à l’avance!
Tous les gîtes dans lesquels nous nous sommes arrêtés avaient encore de la place pour accueillir des randonneurs de dernière minute.
D’ailleurs, pour notre prochaine étape, il est probable que nous choisissions de partir à nouveau en juin!
3 commentaires
Bonjour,
Nous envisageons de partir du Puy en Velay au début octobre. Je comprends d’après votre article qu’il n’ y aura pas de monde, mais est-ce un bon choix ?
Bonjour,
Tout dépend de la distance que vous comptez parcourir… si vous comptez marcher une semaine, voire deux, je pense que c’est jouable.
Pour une marche plus longue c’est à mon avis un peu tard.
Il faudrait en tout cas vérifier la disponibilité des hébergements mais de mémoire la plupart ferment de mi-octobre à mi-avril, soit parce que le chemin devient impraticable sur certaines portions en altitude, soit parce qu’ils n’y a plus assez de monde pour que ce soit rentable de rester ouvert.
L’avantage de partir début octobre c’est qu’effectivement vous serez probablement plus tranquilles dans les hébergements qu’en partant début septembre par exemple.
Mais la météo risque aussi d’être moins favorable : le passage des plateaux de l’Aubrac peut être assez venteux, et désagréable par mauvais temps à mon avis.
L’idéal serait peut-être d’avancer un peu votre départ (2ème moitié de septembre).
Voilà j’espère avoir pu vous éclairer un peu…
Il faut marcher je crois en réfléchissant… 😉
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