Nous étions maintenant quelques jours avant le grand départ, et je n’avais toujours pas choisi LE livre sur le Chemin de Compostelle.
J’en avais bien mis de côté 3 ou 4, comme je le fais chaque fois que je pars quelque part… sauf que d’habitude, quand je pars en vacances je ne porte pas toute la journée tous mes livres sur le dos! Et au moment de préparer mon sac à dos pour Compostelle, je dus me rendre à l’évidence : je ne pouvais raisonnablement pas emporter plus de livres que de sous-vêtements de rechange…
Je ne me voyais pas non plus partir sans rien à lire : les après-midis en pleine campagne s’annonçaient longues. Aussi, pour ne pas me charger inutilement, je décidais de n’en choisir qu’un, en format poche bien entendu!
Immortelle randonnée, Jean-Christophe RUFIN
Le choix de l’unique livre à emporter dans mon sac ne fut pas tellement difficile, puisque j’avais dans ma bibliothèque celui de Jean-Christophe Rufin sur le Saint-Jacques-de-Compostelle.
L’auteur :
Né en 1952, Jean-Christophe Rufin est écrivain mais aussi historien, médecin, diplomate et membre de l’Académie française depuis 2008. Ancien président d’Action contre la faim, il a travaillé pour l’ambassade de France dans plusieurs pays d’Afrique (Sénégal, Gambie). Ses missions dans de nombreuses ONG l’ont amené à beaucoup voyager, et ses écrits s’en ressentent : pour ne citer que quelques-uns de ses récits de voyage retenons « Rouge Brésil » et « La Salamandre » (Brésil), « L’Abyssin » (Égypte), « Katiba » (Afrique), etc.
Résumé du livre :
Nous suivons les pas de l’académicien tout au long des 800 km du Camines Nortes (Chemin du Nord), qui longe la côte nord de l’Espagne, depuis les Pyrénées jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle. Ce chemin est le moins emprunté des deux qui rejoignent Santiago depuis les Pyrénées.
Rufin parvient à retranscrire avec finesse et humour la transformation qui s’opère en lui au fur et à mesure qu’il avance sur le chemin : il laisse derrière lui l’académicien parisien pour devenir un simple pèlerin et nous fait partager ses bonnes (et moins bonnes) expériences.
En bref, un incontournable sur le Chemin…à emporter absolument!
Extrait choisi :
« Chaque fois que l’on m’a posé la question « Pourquoi êtes-vous allé à Santiago ?», j’ai été bien en peine de répondre. Comment expliquer à ceux qui ne l’ont pas vécu que le Chemin a pour effet sinon pour vertu de faire oublier les raisons qui ont amené à s’y engager ? On est parti, voila tout. »
En avant route!, Alix de Saint-André
Le livre de Rufin terminé, je commençais à trouver les après-midis aux gîtes un peu longues… Jusqu’à ce que notre arrivée à Aumont-Aubrac. Nous logions chez une dame charmante, randonneuse passionnée par le Chemin de Compostelle, qui, après que nous ayons échangé quelques mots sur le roman de Rufin, m’a chaudement recommandé la lecture de celui d’Alix de Saint-André : « En avant route! »
L’auteur :
Alix de Saint-André est une journaliste (Elle, Le Figaro Magazine) et écrivain française née en 1957.
Résumé du livre :
Alix a cheminé 3 fois vers Compostelle. Bonne vivante, pas sportive pour un sou et accro à son paquet de cigarettes, son premier chemin est une véritable épreuve au terme de laquelle elle n’a pourtant plus qu’une envie : repartir. C’est ce qu’elle fera, une seconde fois en suivant le « chemin anglais », puis une troisième fois en partant de chez elle, au bord de la Loire, comme il était coutume de le faire au Moyen-âge.
J’ai beaucoup ri en lisant ce livre (la première partie surtout), que je recommande tout particulièrement aux randonneuses débutantes qui, comme moi, se reconnaîtront sûrement dans certains passages du livre!
Extrait choisi :
« Je marche derrière un jeune couple de fiancés catholiques. Des vrais. Au-delà de l’imaginable. Courts sur pattes musclées sous les shorts en coton. Très scouts des années cinquante. Ils sont venus à pied de Bordeaux. Il doit y avoir une réserve là-bas. Gentils, polis, souriants : je hais les catholiques, surtout le matin. »
« La première cigarette à six heures du matin dans la lumière dorée d’un village de Navarre sur une place déserte, les façades des maisons bombant leurs fiers écus, et les martinets au ventre noir piaillant en rondes aux fontaines est bien douce malgré cette cuisante douleur aux jambes. Le troisième jour, il ne lui a fallu qu’une demi-heure pour revenir, et ma démarche de bébé Pampers, pattes écartées, suscite des commentaires désolés. »
D’autres lectures sur Compostelle…
Par souci d’exhaustivité, je liste ci-dessous quelques-uns des ouvrages dont j’ai entendu parler sur le Chemin de Compostelle, mais que je n’ai pas eu l’occasion de lire :
« Le pèlerin de Compostelle », Paulo Coehlo
Résumé du livre :
« En 1986, Paulo Coelho entreprend le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, sur la route emprunte par des millions de croyants depuis le Moyen Age. De ce voyage initiatique, dont il relate ici les étapes, l’homme est sorti transforme, convaincu que « l’extraordinaire se trouve sur le chemin des gens ordinaires ». Il restitue, dans un style simple et fluide, son aventure comme expérience universelle. »
« The way », Martin Sheen & Emilio Estevez
Résumé du livre :
« Une belle surprise : Compostelle vu par les Américains. Mais cet ouvrage est d’abord un témoignage, un dialogue splendide et touchant entre un père (Martin) et son fils (Emilio) sur l’évolution de leur relation au fil de leur vie. Leur famille est originaire de Galice, près de Compostelle et c’est une histoire d’immigration qu’ils racontent. Chacun écrit à tour de rôle, en commençant par raconter le tournage du film sur le chemin de Compostelle. Et puis les moments forts en famille, la profonde foi chrétienne de Martin, la complicité et les difficultés de chacun, les errances, l’alcoolisme. C’est une route réelle et métaphorique qu’ils parcourent ensemble et qui leur permet, enfin, de se comprendre et de s’aimer. »
Je n’ai pas lu le livre mais vous conseille de voir le film…
« Les étoiles de Compostelle », Henri Vincenot
Résumé du livre :
« Membre d’une communauté civile d’essarteurs (défricheurs de forêts) du Pays éduen – en Bourgogne du Sud Morvan -, Jehan le Tonnerre sort de sa forêt natale, s’approche du chantier de construction d’une abbaye cistercienne. Sa curiosité lui vaut d’être bientôt enrôlé dans l’équipe des Compagnons constructeurs : les mystérieux « Enfants de Maîtres Jacques » et les non moins étranges « Pédauques ». Il va petit à petit, par une initiation théorique et pratique, devenir « frère constructeur » à son tour et s’élancer sur les chantiers de ce qui sera, un jour, les grandes cathédrales.
Avec une précision hallucinante et un sens profond du merveilleux mystique et poétique, Henri Vincenot restitue dans ce livre et à travers les tribulations de son héros la foisonnante influence celtique sur l’art roman et gothique et sur… le tempérament français, donnant là un prolongement inattendu et « cosmique » à son Pape des escargots… »
PS : Aux heureux détenteurs de Kindle, Kobo ou autres livres électroniques, ne vous privez pas, téléchargez-les tous! 😉
1 commentaire
Bonjour
Il y a également un livre écrit par un hôte sur les chemins: Thierry Noguéro.
Le titre est Compostelle de l’autre côté, intéressant à lire
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